Passer de SG à PG ou l'impossible défi d'Austin Rivers
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Passer de SG à PG ou l'impossible défi d'Austin Rivers
Blattman Dim 26 Aoû - 13:55
Voilà de quoi alimenter un peu le débat en cette période d'accalmie NBA.
De quoi s'arrêter sur le plus gros défi qui attend le staff cette saison : faire du 10e choix de la draft 2012 un meneur.
Rétrospective :
De quoi s'arrêter sur le plus gros défi qui attend le staff cette saison : faire du 10e choix de la draft 2012 un meneur.
Rétrospective :
Pour bien commencer lançons nous dans un bref retour des derniers joueurs marquant à qui ce défi s'est offert.
Le dernier en date n'est autre que la grosse sensation universitaire de l'année précédente : Fredette. Pour ceux qui ne suivent pas la NCAA ou qui ne s'en souviennent plus c'était l'arrière d'une petite équipe de l'Utah, il était capable de scorer de n'importe où et comme il était un peu seul au milieu de son équipe il tachait de créer du mieux qu'il pouvait et essentiellement pour lui. Son manque de taille l'empêchant d'envisager d'évoluer en 2, il n'a pas eu trop le choix que de passer à la mène pour la NBA. Malheureusement pour lui il est très loin d'avoir effectué une transition facile et le chaos qui sert de back-court aux kings n'aide absolument pas.
Pour les kings ce n'est pas leur premier coup d'essai. En effet,Tyreke Evans est un autre bon exemple de la difficulté de cette transition. Sorti de Memphis où il avait le droit de faire ce qu'il voulait avec le ballon et prendre tous les shoots les plus impossibles possibles, il est arrivé dans un champ de ruine à Sacramento, où il a pu continuer de monopoliser le ballon et essayer des trucs improbables. Autant si sa première saison fut intéressante, la suite n'est qu'un enchainement de moment de doutes. Il n'a toujours pas de poste précis et il joue toujours autant à l'arrache.
Maintenant intéressons nous à la draft 2008 qui apporte son lot d'exemples intéressants pour cette transition. En effet c'était une année riche en combo guard avec pas moins de 4 dans les 11 premiers sélectionnés : Mayo, Westbrook, Gordon et Bayless. D'autant plus intéressants que tout comme Rivers ce sont des freshmen.
Pour Mayo c'est un cas intéressant. Au moment de sa draft je me souviens distinctement de lui disant qu'il se voyait comme un meneur. Bien sûr c'est parce qu'il venait d'être sélectionné par les wolves et que Randy Foye était considéré comme leur futur en poste 2 (ceci n'est même pas une blague). Au final il est arrivé à Memphis où il a crevé l'écran rapidement sur le poste 2. Lors de son année sophomore face au manque de progression du duo Lowry/Conley (celle là aussi elle fait sourire maintenant), Hollins veut le décaler en 1, où il échoue et ce qui abouti sur sa relégation sur le banc en 6e homme. Au jour d’aujourd’hui il n'a toujours pas prouvé être capable de tenir la mène en étant dans le 5 majeur, on parlera donc d'un demi échec.
Westbrook arrive dans une jeune équipe du thunder à une place où peut de personne l'attendait. Il sort de deux saisons à UCLA où il jouait essentiellement en 2, avec une réputation de gros défenseur et du potentiel plein les mains. Le thunder tente le pari, Scott Brooks ne lui laisse pas la mène tout de suite mais voyant que le thunder est encore parti pour faire dernier, il fini par lui donner les clés. Westbrook fait 1000 erreurs, il est très loin d'un produit fini, mais cette confiance fini par payer et lors de sa saison sophomore il ressemble enfin à un vrai meneur. Sa sélection au shoot reste moche mais on parlera d'une transition réussie.
Pour Eric Gordon l'histoire est tout autre. Il sort avec l'étiquette d'un gros scoreur d'Indiana, mais les clippers qui le sélectionnent voient en lui tout d'abord un meneur. Dunleavy le fait donc très peu joué dans un premier temps, le laissant apprendre à tenir la mène derrière Baron Davis. Puis ce dernier se blesse, alors le jeune Eric est lancé dans le grand bain de mémoire lors d'un match à LA contre les hornets. Il se débrouille très bien, particulièrement sur la défense contre CP3 mais un constat s'impose rapidement, ce n'est définitivement pas un 1. Dunleavy, pas trop buté pour une fois, le décale et ainsi se termine l'anecdotique expérience de Gordon à la mène.
Jerryd Bayless arrive dans une situation bien différente. Les blazers cherchent un joueur à associer à Roy, donc un meneur qui ne monopolisera pas trop le ballon et saura scorer. Il semble l'homme idéal pour cette situation. A sa sortie de l'Arizona il est vu comme un joueur explosif avec une très bonne compréhension du jeu. Malheureusement les blessures l'empêchent d'avoir une vraie chance il ne fera jamais mieux que grapiller quelques minutes. Plus de 4 années après sa draft il n'est toujours pas un vrai meneur et n'est pas non plus chez les blazers.
Par ce bref aperçu historique on peut donc voir une chose : la transition vers le poste de meneur est une des plus compliquées pour un joueur qui ne l'a pas fait avant d'arriver en NBA (oui par exemple Stephen Curry n'est pas dans ce cas de figure). Dans les exemples de réussites à Westbrook vient s'ajouter Billups, mais c'est globalement faible comparés au grands nombres d'échecs qu'il y a eu.
La mission impossible :Le dernier en date n'est autre que la grosse sensation universitaire de l'année précédente : Fredette. Pour ceux qui ne suivent pas la NCAA ou qui ne s'en souviennent plus c'était l'arrière d'une petite équipe de l'Utah, il était capable de scorer de n'importe où et comme il était un peu seul au milieu de son équipe il tachait de créer du mieux qu'il pouvait et essentiellement pour lui. Son manque de taille l'empêchant d'envisager d'évoluer en 2, il n'a pas eu trop le choix que de passer à la mène pour la NBA. Malheureusement pour lui il est très loin d'avoir effectué une transition facile et le chaos qui sert de back-court aux kings n'aide absolument pas.
Pour les kings ce n'est pas leur premier coup d'essai. En effet,Tyreke Evans est un autre bon exemple de la difficulté de cette transition. Sorti de Memphis où il avait le droit de faire ce qu'il voulait avec le ballon et prendre tous les shoots les plus impossibles possibles, il est arrivé dans un champ de ruine à Sacramento, où il a pu continuer de monopoliser le ballon et essayer des trucs improbables. Autant si sa première saison fut intéressante, la suite n'est qu'un enchainement de moment de doutes. Il n'a toujours pas de poste précis et il joue toujours autant à l'arrache.
Maintenant intéressons nous à la draft 2008 qui apporte son lot d'exemples intéressants pour cette transition. En effet c'était une année riche en combo guard avec pas moins de 4 dans les 11 premiers sélectionnés : Mayo, Westbrook, Gordon et Bayless. D'autant plus intéressants que tout comme Rivers ce sont des freshmen.
Pour Mayo c'est un cas intéressant. Au moment de sa draft je me souviens distinctement de lui disant qu'il se voyait comme un meneur. Bien sûr c'est parce qu'il venait d'être sélectionné par les wolves et que Randy Foye était considéré comme leur futur en poste 2 (ceci n'est même pas une blague). Au final il est arrivé à Memphis où il a crevé l'écran rapidement sur le poste 2. Lors de son année sophomore face au manque de progression du duo Lowry/Conley (celle là aussi elle fait sourire maintenant), Hollins veut le décaler en 1, où il échoue et ce qui abouti sur sa relégation sur le banc en 6e homme. Au jour d’aujourd’hui il n'a toujours pas prouvé être capable de tenir la mène en étant dans le 5 majeur, on parlera donc d'un demi échec.
Westbrook arrive dans une jeune équipe du thunder à une place où peut de personne l'attendait. Il sort de deux saisons à UCLA où il jouait essentiellement en 2, avec une réputation de gros défenseur et du potentiel plein les mains. Le thunder tente le pari, Scott Brooks ne lui laisse pas la mène tout de suite mais voyant que le thunder est encore parti pour faire dernier, il fini par lui donner les clés. Westbrook fait 1000 erreurs, il est très loin d'un produit fini, mais cette confiance fini par payer et lors de sa saison sophomore il ressemble enfin à un vrai meneur. Sa sélection au shoot reste moche mais on parlera d'une transition réussie.
Pour Eric Gordon l'histoire est tout autre. Il sort avec l'étiquette d'un gros scoreur d'Indiana, mais les clippers qui le sélectionnent voient en lui tout d'abord un meneur. Dunleavy le fait donc très peu joué dans un premier temps, le laissant apprendre à tenir la mène derrière Baron Davis. Puis ce dernier se blesse, alors le jeune Eric est lancé dans le grand bain de mémoire lors d'un match à LA contre les hornets. Il se débrouille très bien, particulièrement sur la défense contre CP3 mais un constat s'impose rapidement, ce n'est définitivement pas un 1. Dunleavy, pas trop buté pour une fois, le décale et ainsi se termine l'anecdotique expérience de Gordon à la mène.
Jerryd Bayless arrive dans une situation bien différente. Les blazers cherchent un joueur à associer à Roy, donc un meneur qui ne monopolisera pas trop le ballon et saura scorer. Il semble l'homme idéal pour cette situation. A sa sortie de l'Arizona il est vu comme un joueur explosif avec une très bonne compréhension du jeu. Malheureusement les blessures l'empêchent d'avoir une vraie chance il ne fera jamais mieux que grapiller quelques minutes. Plus de 4 années après sa draft il n'est toujours pas un vrai meneur et n'est pas non plus chez les blazers.
Par ce bref aperçu historique on peut donc voir une chose : la transition vers le poste de meneur est une des plus compliquées pour un joueur qui ne l'a pas fait avant d'arriver en NBA (oui par exemple Stephen Curry n'est pas dans ce cas de figure). Dans les exemples de réussites à Westbrook vient s'ajouter Billups, mais c'est globalement faible comparés au grands nombres d'échecs qu'il y a eu.
Que déduire de ces exemples passés ? Déjà il est intéressant de noté certaines similarités avec certains des joueurs précédemment cités : il arrive dans une situation proche de celles où est arrivé Bayless (cohabitation avec un combo guard dominant en 2 et un intérieur à fort potentiel), tout comme Mayo il a un an de plus que le reste de sa classe et a une taille suffisante pour jouer en 2, aspect en commun avec Evans.
Par contre avec Westbrook il n'a pas grand chose en commun, des profils très différents à part qu'ils arrivent tout deux au beau milieu d'un projet de reconstruction. On serait donc tenté de se dire que le passage en poste 1 sera plus que compliqué.
L'encadrement des hornets ne semble pas raisonner en "poste" mais plutôt en "role", du coup il peut être intéressant de se dire "on a donc rien à craindre pour Rivers". Mais il est évident qu'il faudra au moins un joueur capable de tenir la balle et de faire le jeu se développer. Les fans qui se souviennent encore de la période où Mike James et Devin Brown sévissaient savent qu'il est impossible de jouer sans un joueur capable de protéger son dribble et de ne pas se faire bouffer par le défenseur adverse sur les remontés de balles. Ceci est d'autant plus vrai que la NBA n'a jamais connu une période avec autant de rivalité sur le poste de meneur, Rivers ne sera pas testé par des très bon joueurs une fois par mois comme à l'époque, mais bien à tous les matchs où il affrontera du lourd sans compter les pittbulls de la remontée de ballon : Chris Paul, Rajon Rondo, Kyle Lowry et autres Ty Lawson.
En défense il sera tout aussi problématique de gérer, si Gordon vient prendre le meneur adverse systématiquement pour éviter un trop gros déficit en vitesse, Rivers se trouvera face à certains monstres sur le poste deux qui risquent de titrer parti de sa frêle constitution. On ne peut s'empêcher de penser à Bryant faisant son pain blanc au poste bas avec le pauvre Austin Rivers sur le dos.
Motifs d'espoirs :
Ceci veut-il dire que le combat est perdu d'avance ?
Pas nécessairement, ce que le rétrospective a mis en avant c'est aussi que cette transition marche parfaitement lorsque le joueur est dans les conditions optimales. Westbrook a-t-il réussi plus sa transition par son profil défensif et ses qualités athlétiques ou bien seulement parce que son coach avait entièrement confiance et que l'équipe a fait preuve de patience ?
Pour ce point Rivers devrait être à l'abri, Monty Williams est un grand fan et il n'y a pas de raisons pour que ça change. S'il reste en bonne santé, il devrait se retrouver sur un pied d'équité avec Westbrook et il sera enfin possible de savoir si le profil fait la différence.
Autres raisons de ne pas trop se faire c'est que même en admettant un échec de Rivers en poste 1, il a toujours les capacités de jouer en 2 face aux meilleurs (en prenant de la puissance) et Gordon peut toujours re-tenter sa chance en poste 1 avec quelques années de maturités supplémentaires.
Par contre avec Westbrook il n'a pas grand chose en commun, des profils très différents à part qu'ils arrivent tout deux au beau milieu d'un projet de reconstruction. On serait donc tenté de se dire que le passage en poste 1 sera plus que compliqué.
L'encadrement des hornets ne semble pas raisonner en "poste" mais plutôt en "role", du coup il peut être intéressant de se dire "on a donc rien à craindre pour Rivers". Mais il est évident qu'il faudra au moins un joueur capable de tenir la balle et de faire le jeu se développer. Les fans qui se souviennent encore de la période où Mike James et Devin Brown sévissaient savent qu'il est impossible de jouer sans un joueur capable de protéger son dribble et de ne pas se faire bouffer par le défenseur adverse sur les remontés de balles. Ceci est d'autant plus vrai que la NBA n'a jamais connu une période avec autant de rivalité sur le poste de meneur, Rivers ne sera pas testé par des très bon joueurs une fois par mois comme à l'époque, mais bien à tous les matchs où il affrontera du lourd sans compter les pittbulls de la remontée de ballon : Chris Paul, Rajon Rondo, Kyle Lowry et autres Ty Lawson.
En défense il sera tout aussi problématique de gérer, si Gordon vient prendre le meneur adverse systématiquement pour éviter un trop gros déficit en vitesse, Rivers se trouvera face à certains monstres sur le poste deux qui risquent de titrer parti de sa frêle constitution. On ne peut s'empêcher de penser à Bryant faisant son pain blanc au poste bas avec le pauvre Austin Rivers sur le dos.
Motifs d'espoirs :
Ceci veut-il dire que le combat est perdu d'avance ?
Pas nécessairement, ce que le rétrospective a mis en avant c'est aussi que cette transition marche parfaitement lorsque le joueur est dans les conditions optimales. Westbrook a-t-il réussi plus sa transition par son profil défensif et ses qualités athlétiques ou bien seulement parce que son coach avait entièrement confiance et que l'équipe a fait preuve de patience ?
Pour ce point Rivers devrait être à l'abri, Monty Williams est un grand fan et il n'y a pas de raisons pour que ça change. S'il reste en bonne santé, il devrait se retrouver sur un pied d'équité avec Westbrook et il sera enfin possible de savoir si le profil fait la différence.
Autres raisons de ne pas trop se faire c'est que même en admettant un échec de Rivers en poste 1, il a toujours les capacités de jouer en 2 face aux meilleurs (en prenant de la puissance) et Gordon peut toujours re-tenter sa chance en poste 1 avec quelques années de maturités supplémentaires.
Blattman- Messages : 108
Date d'inscription : 02/06/2012
Re: Passer de SG à PG ou l'impossible défi d'Austin Rivers
JaxMaster Lun 27 Aoû - 1:07
selon moi, il peut devenir un meneur style TP
mais sinon, comme tu l'as rappelé, il va jouer au coté d'EG, ce qui réduit l'importance du meneur
ce qui me rend confiant, c'est son énorme volonté de progresser
mais sinon, comme tu l'as rappelé, il va jouer au coté d'EG, ce qui réduit l'importance du meneur
ce qui me rend confiant, c'est son énorme volonté de progresser
JaxMaster- Messages : 138
Date d'inscription : 30/05/2012
Re: Passer de SG à PG ou l'impossible défi d'Austin Rivers
Blattman Sam 1 Sep - 9:46
JaxMaster a écrit:
mais sinon, comme tu l'as rappelé, il va jouer au coté d'EG, ce qui réduit l'importance du meneur
Pas nécessairement, l'importance sera réduite si Gordon prend la mène, mais rien n'est moins sûr. Le scénario catastrophe, mais qui est aussi le plus probable, c'est que l'on se retrouve avec deux arrières qui ne jouent que pour eux, se fassent un petit concours entre eux et qui oublient d'alimenter le reste de l'équipe. Je ne parle même pas du déséquilibre extérieur/intérieur avec des arrières à 40 shoots par match et les autres qui essaient de récupérer les briques.
En terme de profil, ce qui est le plus probable pour le moment c'est une sorte de Jamal Crawford. La question reste de savoir s'il pourra ajouter autre chose à son arsenal en créant plus pour ces coéquipiers.
JaxMaster a écrit:ce qui me rend confiant, c'est son énorme volonté de progresser
Oui, ba ça pour moi ce n'est pas un argument. Tu ne me feras pas croire qu'un Bayless, un Fredette ou un Mayo n'étaient pas autant motivés pour réussir.
Blattman- Messages : 108
Date d'inscription : 02/06/2012
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